Ma carrière de chanteur.

Ne croyez pas que je me gonfle comme une grenouille pour devenir aussi grosse qu'un bœuf, ici s'ouvre surtout une page de vie collaborative avec d'autres musiciens.

 D'ailleurs mes débuts en tant que chanteur sont peu glorieux.

En 1973/74, avec quelques copains on établit le plan de faire de la musique avec les moyens du bord, et ils sont très limités. Nous nous réunissons dans un garage, il y a là Christian Beaucaire  à la guitare, Christian Richard à la batterie, et moi au chant. Je crois bien qu'on avait pas de bassiste. Quelques essais sur "Smoke on the water" mais on abandonne très vite.

A l'époque Christian Beaucaire nous permet de faire la connaissance d'une star locale, Rémi Rupply, qui est le soliste du groupe les "Keelers". 

Début 1975, je retrouve quelque part une guitare espagnole, peut-être celle de ma sœur Nicole ? Je prends un cours de guitare, mais l'ambiance du cours et le morceau qu'on me propose de jouer m'ennuie très profondément. Alors je prends quelques tablatures de guitare, avec l'aide de quelques copains, je me lance dans les chansons de Maxime Leforestier, des Beatles, des Rolling Stones, et ça commence à prendre forme.

Fin 1975, je suis pensionnaire au lycée catholique Saint Lazare à Autun, et je trimballe ma guitare jusqu'à ma chambre qui se situe dans les greniers de l'établissement. Hélas, le colocataire qui partage ma chambre passe le pied au travers de la caisse de ma guitare. Je suis obligé d'en acheter une autre ; j'avais hérité de mes grandes-tantes Louise et Marthe d'Antheuil, et je me choisit une guitare "folk". Sur place à Autun, je rencontre un groupe de joyeux drilles, dont un certain Christian Bresolin. C'est avec lui que je fais mes premières compositions : il y aura parmi celle-ci "Alice", "Madame", "La rue au Raz" qui ne connaissent toujours de version audio, "Amitié" qui sera reprise par Quiproquo en 1993/4."

Juillet 1976, je fais un essai dans un groupe de "bal", "Argon", c'est son nom. Mais là aussi, cela ce passe mal ; mon vocal va bien, mais j'ai trop de problème de rythme.

Un grand trou dans ma carrière musicale jusqu'en 1992. Arrive la fête de la musique 1992, je formes un trio avec 2 collègues de travail, et nous interprétons une chanson de Daniel Balavoine "Dormir debout " au rectorat de Dijon.

Ensuite, la même année, je rencontres celui qui sera le père de trois de mes petits enfants, Éric Pernin. Il est batteur, il a un copain bassiste, Christian Beslic, et avec un autre collègue de travail, Serge Bertomeu, nous faisons un petit concert sur les rivages du lac Kir à Dijon, puis place Émile Zola. C'est assez mauvais en terme de qualité. Nous avons préparé notre prestation dans un garage assez exigu, et un soir au cours de notre répétition, Serge se lance dans un solo interminable et subitement, se précipite à l'extérieur du local après avoir violemment débranché sa guitare, et il la fracasse sur un mur. Nous sommes restés stupéfaits.

Notre association prend fin donc rapidement, et lors de notre seconde soirée de concert, je rencontre Max Genevet. Il m'interpelle, demande à emprunter mon instrument et, oh surprise, bascule le manche de la guitare de la gauche vers la droite, et joue un morceau de Pink Floyd. Il est  gaucher le bougre et utilise ma guitare sans rien changer sur le montage des cordes. C'est à cet instant que bascule nos vies musicales, ce qui nous conduira à la création du groupe QUIPROQUO

Quiproquo vivra de 1992 à fin 1994 et se dissout en 1995, Carole se sépare de Thierry, Max part à Béziers rejoindre ses parents, Olivier cesse de caresser les touches de son clavier, Christian vogue vers d'autres expériences musicales, et moi je reste seul.

En 2005, Max fait son retour à Dijon, avec Edwige François sa compagne qui a accouché d'un petit garçon. On se retrouve Max et moi pour former un Band avec Raphaël Soliveres, un collègue de travail qui est batteur, Werner qui tient la guitare, Max a pris la basse, Edwige chante. On joue sur la place du marché à Dijon pour la fête de la musique. Ce sera la seule fois que nous interprèterons "Je suis Africain", et d'autres titres de Werner et des reprises classiques de Pop/Rock/Blues.

J'adhère ensuite à un autre projet collectif, l"Atakora Festafrica" présenté par un certain Sohou Attaké, un Togolais, et j'espère emmener Max et le Band avec moi, mais il y a rupture avant le début du festival. Je me retrouve seul sur scène dans une salle des "Grésilles", et j'y interprètes, entre autre, la chanson écrite pour Marie-Claire "Voyage".

Fin 2005, j'assiste à un concert dans mon village, un groupe "Mauvaise Foi" interprète les mêmes chansons qui faisaient partie de mon répertoire depuis 1994, et c'est Christophe Girardet, un guitariste que je connais par un lien syndical, qui me présente les autres membres de ce groupe.

Début 2007, "Mauvaise Foi" cherche un nouveau chanteur. Christophe m'invite à faire une audition, et je suis accepté à partager l'aventure, qui au jour où je rédige ce texte, perdure.

2007 le festival "Atakora Festafrica" est de retour et "Mauvaise Foi" y participe. Suite de ma carrière musicale ci-dessous.