J'ai peur.
Voici une autre chanson collective, elle fait aussi partie du répertoire partagé avec les 5 autres musiciens du groupe "Quiproquo".
Comme chacun des titres du groupe, elle est œuvre de collaboration : sur un de mes textes, Max Genevet apporte sa ligne mélodique, Christion Beslic et Thierry Villemot pose la rythmique, je pose quelques arrangements, je chante ici avec Carole.
L'enregistrement comporte aussi des arrangements introduits par mes soins après coup, puisés dans des banques de sons et des extraits de morceaux (ici bruits de guerre et cris d'enfants).
Le texte ici est franchement engagé, il développe les trois composantes de notre société qui à mon sens font le malheur de celle-ci : les vaniteux hommes politiques, les fonctionnaires d'église, et les indispensables scientifiques.
J’ai peur.
(paroles Jean-Louis Girodolle, musique Max Genevet)
Je voudrais croire les malins
Qui m’ont soufflé un matin
Nous t’offrirons le chemin
Pour aller jusqu’à demain.
Une vie bande dessinée
Pour personnages inanimés
Où j’naurais rien à décider
Dans un monde préfabriqué.
Je vivrais ma fraternité
Chômage pour égalité,
Censure en guise de liberté,
Et charité bien ordonnée
Pouvons nous vraiment sourire
Quand nous nous entendons dire
Vous devez nous faire confiance
Demain viendra l’insouciance.
Moi j’ai peur, de ces hommes
Qui soufflent le vent de corruption.
J’ai vu les marchands de ciel
Ceux qui parlent en mots de miel
“ Nous te donnerons les voiles
Pour monter dans les étoiles.
Jamais tu ne médiras
Encore moins tu ne tueras
Amour tu respecteras
Biens d’autrui ne voleras. ”...
J’ai peur (suite).
...J’ai cru en leur vérité
Empreinte d’humilité
Je me suis fait tout petit
Pour combattre le maudit.
Au temple je suis allé
Mots de Dieu j’ai écouté
J’suis sorti sous les huées
J’en suis encore retourné.
Et j’ai peur du manteau rouge
Qui a la langue du serpent.
J’ai connu Monsieur Physicien
Dont on disait tant de bien
“ J’ai les yeux qui voient plus loin
de moi vous avez besoin .”
Il fabriquait des gélules
Qui devaient couper la faim
Et avec une pilule
Nouveaux nés il a restreint.
Tout autour de la planète
Il implante des réacteurs
Qui sont autant d’allumettes
Dans les mains des dictateurs.
Il a même inscrit mon nom
Dans son grand ordinateur
Pour pouvoir quand il a peur
Se protéger des protons.
Moi j’ai peur du bouton rouge
Et de leur vie plastique.