Trop court.
Voici une chanson collective, elle fait aussi partie du répertoire partagé avec les 5 autres musiciens du groupe "Quiproquo".
Comme chacun des titres du groupe, elle est issue d'une œuvre de collaboration : sur un de mes textes, Max Genevet apporte sa ligne mélodique, Christion Beslic et Thierry Villemot pose la rythmique, je pose quelques arrangements et Carole chante.
L'enregistrement comporte aussi des arrangements introduits par mes soins après coup, puisés dans des banques de sons et des extraits de morceaux (ici intro Pink Floyd).
Le texte ici exprime dans un premier temps mon malaise par rapport au colonialisme ; issu d'une famille qui a vécu dans les colonies françaises, je poses la question : qu'avons nous apporté à ces peuples ? Ensuite je pose le problème posé par les progrès scientifiques : sont-ils aussi bons pour notre humanité qu'on veut bien le dire ?
Trop Court.
(paroles Jean-Louis Girodolle, musique Max Genevet)
J'arrête mes pas sur le bitume
Car je sens ma cervelle qui fume
Je pose mon cul sur le pavé
Dans ma tête toujours défile le passé.
On s'est battu comme des chiffonniers
Sur le sens et la valeur des choses
Pour aboutir après toutes ces années
A défendre encore ces idées qui s'opposent.
Avions nous le droit de vouloir à tout prix
Imposer ce qu'on est en méprisant autrui
Avons nous toujours été très "clean"
Aujourd'hui me vient comme un coup de "spleen".
Car c'est dur, de s'apercevoir qu'on est trop court,
On prend ça pour une injure
C’est bien plus fort qu'un long discours
On n'arrive même plus à penser. Car c'est dur, c'est dur.
A coté de moi avait fière allure
L'homme qui disait qu'il pouvait tout faire
Bousculer l'équilibre des choses
Et savoir ce qu'on tirerait de l'atome
Et aller farfouiller jusque dans ses entrailles
Pour faire sur commande de superbes mômes
Mais dans ses travaux c'est nous tous qu'il expose
A une mort bien plus sûre que le feu des mitrailles.
Aujourd'hui il pleure comme un enfant
Se frappe la tête comme un dément
Dans le fond de sa tête il a mis du cyanure
Percevant qu'il mettrait fin à toute vie sur terre.
Car c'est dur .......