Petite fille.

Voici une première chanson collaborative, elle fait partie d'un répertoire partagé avec 5 autres musiciens dans un groupe qui s'appelle "Quiproquo", à partir de 1992.

Max Genevet à la guitare, Thierry Villemot à la batterie, Carole Augeat au chant, Christian Beslic à la basse et Olivier Sauvineau au clavier, pour reprendre des grands classiques de la pop/rock musique et.... très bizarrement, 8 compositions naissent où sont intégrées des textes qui touchent de très près ma tumultueuse relation avec Marie-Claire.

Petite fille fait partie de ces textes évoquant cet épisode douloureux entre Marie-Claire et moi, et elle dédiée à cette petite Aurélia voulue et née de notre union.

Nous avons fusionné en cette fin d'année 1992, de septembre jusqu'au mois de septembre 1993, nos talents respectifs pour créer de pure pièce ces chansons : mes textes existaient depuis 1976/85, Max y a mis ses accords de guitare, Carole avait le génie de placer les paroles sur les esquisses de Max, Christian et Thierry donnaient la base rythmique de façon étonnamment efficace, Olivier, aidé par Max, glissait ses nappes de claviers du mieux qu'il pouvait. J'ai apporté à l'ensemble deux mélodies et quelques arrangements musicaux, et surtout mon vocal.

Cette première expérience de vie dans un groupe de musiciens a duré jusqu'en fin 1994, nous avons donné quelques concerts, peut-être 10, et nous avions quelques fans, des potes à Max et Olivier.

Petite Fille.

(paroles Jean-Louis Girodolle, musique Max Genevet)

 

Lorsque mes rêves me ramènent en arrière,

Vers ces matins qui dirigent ma vie,

Je vois encore le parapet du pont,

Où m’attendais les bras de ta mère.

J’entends encore les cris de souris,

Qui s’échappaient d’un morceau de chiffon,

Où en secret on avait déposé,

Une petite fille à la peau trop sucrée.

 

A regarder ton visage d’enfant,

On avait envie de te protéger,

De s’arrêter pour attendre l’instant,

Où tu finirais par nous déchirer,

Pour pouvoir profiter du moment,

Où d’autres pourraient te désirer,

Et faire de toi pour le reste du temps,

L’étoile qui brille plus que la voie lactée.

 

Tu n’devrais plus te fier aux étoiles,

Y’a bien longtemps qu’elles ont mis les voiles,

Tu te sens bien sous les néons de la ville,

Mais tu n’vois pas toute ta vie qui défile.

Et tout au fond de tes coques noisettes,

Tu caches une âme prête à faire des conquêtes,

Souvent la vie t’a poussée au combat,

Ce monde est fou tu ne t’y trouves pas.

 

Et si un jour tes rêves t’y emmènent,

Tu trouveras tout au fond de tes yeux,

Les étincelles d’un monde merveilleux,

Où l’on est prisonnier d’une scène.

Car ta vie sans créer de mystères,

T’offriras le fruit de ta chair,

Qui laissera dans ton cœur embrasé,

L’image d’un être à la peau trop sucrée.