Du sang et des larmes.
Voici une autre chanson collective, elle fait aussi partie du répertoire partagé avec les 5 autres musiciens du groupe "Quiproquo".
Comme chacun des titres du groupe, elle est œuvre de collaboration : sur un de mes textes, Max Genevet apporte sa ligne mélodique, Christion Beslic et Thierry Villemot pose la rythmique, je pose quelques arrangements, je chante avec Carole.
L'enregistrement comporte aussi des arrangements introduits par mes soins après coup, puisés dans des banques de sons et des extraits de morceaux (ici des bruits de guerre et des cris d'enfants).
C'est la guerre dans l'ex-Yougoslavie qui a inspirée ce texte et qui traduit l'horreur que je ressent en écoutant le récit des massacres perpétrés de part et d'autre dans un conflit finalement fratricide. Pauvre humanité.
Du sang et des larmes.
(paroles Jean-Louis Girodolle, musique Max Genevet)
Du sang et des larmes sur les mains d’un enfant de l’amour,
Un refrain et des armes pour des hommes qui marchent au tambour,
Une tâche de honte sur le corps de cette femme qui délire,
Et ces porcs qui racontent satisfaits d’avoir pu la détruire.
Est-ce bien çà que ta vie doit t’amener à faire lorsque tu la conquières?
Est-ce bien çà que ta vie doit t’amener à faire ?
Des idées des paroles aussitôt contredites par des actes,
Et ces gens qu’on immole incapable d’échapper aux impacts,
Toutes les forces du bien bâillonnées par la loi du plus fort,
Ils leurs ont mis des liens pour hâter la victoire de la mort.
Est-ce bien être un homme, pouvoir dire qu’on est fort
Même si on as tord ?
Est-ce bien être un homme, est-ce bien çà être fort ?
L’âcre odeur de la poudre sur les ruines fumantes d’une ville,
Et ces gens qui palabrent pour mieux cacher qu’ils se défilent,
Toute l’horreur d’un massacre dans les yeux sulfureux d’un enfant,
La douleur dans nos cœurs comment lui cacher qu’on lui ment ?